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«Répondre présent dans l’engagement, surtout dans l’engagement»

  • Lilian Saseras

À Carcassonne, Lilian Saseras et ses coéquipiers ne veulent pas reproduire la prestation réalisée le week-end précédent face à Colomiers

Comment s’est passé cette semaine après la défaite concédée vendredi dernier ?

« La semaine a forcément été compliquée. Je pense tout d'abord pour les joueurs. On n'a même pas eu besoin de retour vidéo pour savoir qu'on était passé à côté de l'événement. Ça a été trois jours un peu compliqués à digérer. Mais je pense que le meilleur moyen pour avancer et passer à autre chose, c'est de se projeter directement sur le match de Carcassonne. La chance, dans le sport de haut niveau, c'est de pouvoir vite se remettre en question et pouvoir vite passer à autre chose. Là, on joue jeudi. On est le premier match de la journée. On n'a même pas eu une semaine complète pour ruminer ce match. On est reparti directement au boulot dimanche matin. Evidemment, ça a grincé. Ce n'est pas normal, à la mi-temps, quand on gagne 20 à 3, de s'effondrer comme ça, et de prendre 20 points à 0 en deuxième mi-temps. On a à cœur de se ressaisir rapidement et de lancer notre saison ce week-end. »

Y a-t-il eu des changements, cette semaine, par rapport à ce qui était prévu ?

« Le retour vidéo a été assez dur. Après, il ne faut pas tout remettre en question sur cette contre-performance. Il y a eu aussi des bonnes choses. Le problème, je pense, c'est qu'il a surtout été psychologique. On a laissé filer le match, sans pour autant réagir. C'est à nous de corriger cela rapidement. C'est à nous aussi, les leaders de jeu, d'en prendre la responsabilité. Il ne faut pas tout remettre en question après un seul match. Il en reste encore beaucoup. On sort d'une saison qui a été difficile et éprouvante. On a peut-être encore quelques séquelles de la saison passée. À nous de réagir rapidement et de grandir pour se lancer dans ce championnat très rapidement. »

Pour cela, vous vous rendez à Carcassonne jeudi. Ce n’est pas forcément facile de remporter des victoires à l’extérieur ?

« Oui, c'est très rare. On voit que ce championnat s'est bien resserré depuis les deux dernières années, où nous y étions. Les écarts se réduisent à chaque fois. On voit que Carcassonne a fait une grosse prestation contre Vannes, qui était demi-finaliste l'an dernier. C'est aussi une équipe, on le sait, qui s'est préparée très tôt. Pour avoir eu quelques anciens joueurs (du FCG) qui jouent là-bas, on sait qu’ils ont commencé très tôt leur préparation. Je pense qu'ils ont été au point dès le début du championnat. Ils ont un gros premier bloc. Il me semble qu'après nous, ils jouent Biarritz et Mont-de-Marsan. Ils ont un gros premier bloc qui leur permettra tout de suite de savoir où est-ce qu'ils vont se situer dans cette Pro D2. Et je pense qu'ils vont avoir à cœur de gagner leurs deux premiers matchs à domicile. Oui, les victoires à l'extérieur, elles sont très dures à aller chercher. Maintenant, on a perdu un match à domicile. Donc il va falloir aller vite prendre des points ailleurs. Pour confirmer le premier bloc. »

Est-ce que, plus que la victoire, c’est votre comportement sur le terrain qui sera important ?

« Je pense que, par un bon comportement, on ira chercher un bon résultat. Donc je pense que, sur la première mi-temps, on a déroulé notre jeu, mais on peut aussi remarquer qu'on n'a pas non plus été au top de l'agressivité. Et que, dans ce championnat, cela ne suffit pas d'avoir des beaux lancements, un beau système de jeu. Il faut d'abord y mettre les ingrédients dans le combat. Les Columérins ont été patients. Ils ont fait du bon coaching. Et ils nous ont cueillis à froid en deuxième mi-temps, quand on avait un peu levé le pied dans le combat. Une équipe comme Carcassonne est une équipe habituée à la Pro D2, qui en progression sur ces dernières années, une équipe avec des joueurs très expérimentés, qui connaissent très bien le championnat, une grosse équipe de guerriers. Ils vont nous attendre sur ça. Ils ont mis Vannes en difficulté par rapport à ça. Par rapport à l'agressivité. Et en mettant beaucoup de volume de jeu. À nous de répondre présent. À nous de les déranger. C'est un match à l'extérieur. Ce n'est pas à nous de faire le jeu. Nous, on doit faire un gros match de combattants d'abord. Un gros match dans la gestion. Et si on met ces ingrédients-là, on arrivera peut-être à ramener des points de ce déplacement. »

Ce championnat n’autorise aucun relâchement.

« Non, non, bien sûr, ce championnat ne permet pas le moindre relâchement. Comme je l'ai dis, c'est un championnat où le niveau augmente chaque saison. Il n'y a pas que le Top 14 qui progresse. Les deux championnats professionnels, et la Fédérale 1, progressent également. On voit des équipes comme Aix-en-Provence, qui, pour sa première saison en Pro D2 l'an dernier, en venant de Fédérale 1, termine huitième. C'est vraiment une preuve de la qualité des équipes qui montent. Et les clubs sont de plus en plus armés. Et aussi de mieux en mieux préparés. Donc, oui, ça a été la particularité qu'on avait connue aussi il y a deux ans. C'est que les équipes ne lâchent rien. Et plus particulièrement, quand on est l'écurie qui descend de Top 14, tous les joueurs du championnat veulent prendre des points contre nous. On ne peut pas se permettre de relâcher, à aucun moment. Que cela nous serve de leçon. C’était le premier match. On a peut-être un seul joker à la maison dans la saison. On l'a grillé. Voilà, c'est fait. Maintenant, c'est des phrases qui sont toutes faites. Il faut réagir tout de suite. J'espère qu'on le fera. On a travaillé pour ça. Du moins, c'est dans la mentalité dans laquelle on va se déplacer à Carcassonne. Pour répondre présent dans l'engagement. Surtout, d'abord, dans l'engagement. »