Andrew Farley quittera le FCG à la fin de la saison
Andrew Farley, Responsable des Opérations Rugby du FCG et ancien 2e ligne du club, champion de France de ProD2 en 2012, nous quittera à la fin de la saison. Il a souhaité faire passer un message à l'ensemble des supporters du club. Nous souhaitons à Andrew et sa famille tous nos vœux de bonheur pour la suite de sa carrière.
Andrew vous avez décidé de rentrer en Australie à la fin de la saison ?
« Oui. C'est une des décisions les plus dures que j'ai eue à prendre dans ma carrière. Je me suis déjà posé la question l'année dernière lorsque nous sommes descendus. Notre saison avait été catastrophique, je me sentais aussi responsable de cet échec, mais je me suis dit que je ne pouvais pas quitter le FCG dans ces conditions. Je ne pouvais pas laisser le club qui m'a apporté tant de choses au fond du trou. Bien sûr nous ne sommes plus en Top14 et peut-être que nous n'y serons pas l'année prochaine, mais je sais que le Club est aujourd'hui dans une bien meilleure situation qu'il l'était il y a un an. J'ai le sentiment de ne pas l'avoir trahi.
J'insiste vraiment, c'est une vraie décision pour ma famille. J'ai été rugbyman professionnel pendant 15 ans et je suis Responsable des Opérations Rugby depuis 4 ans, c'est une vie très particulière. Une vie de sportif professionnel. Bien sûr c'est existant, dynamique, on a les matchs tous les week-ends, on a notre dose d'adrénaline, mais c'est aussi très difficile vis-à-vis de nos familles. J'ai 3 enfants de 7, 5 et 3 ans que je n'ai pas vu beaucoup grandir. J'ai pris une décision avec ma femme pour les 3 ou 5 prochaines années. Je vais prendre un travail dans le monde réel et passer plus de temps avec eux. »
Vous ne travaillerez donc pas dans un club en Australie ?
« J'ai eu l’opportunité d'intégrer un club professionnel en Australie, mais j'ai refusé ce travail. Comme je vous le dis j'ai vraiment besoin de passer du temps avec ma famille. »
Quels sont les souvenirs que vous emporterez avec vous ?
« Évidemment le titre de champion en 2012 et la montée en Top14. Je me souviens de tout de cette journée. De ce match contre La Rochelle. À chaque fois que j'entre dans le vestiaire du Stade des Alpes je revois ces images, je me revois à 19 heures encore en crampons dans le vestiaire avec 2 centimètres de bière et de champagne au sol, c'est un souvenir que je vais avoir pour la vie. J'ai aussi en tête notre premier match au Stade des Alpes contre Toulouse. Un match à guichets fermés que l'on gagne avec le cœur. Un match que l'on gagne devant, contre l'équipe type de Toulouse. On a montré ce jour-là que Grenoble existait. Je me souviens aussi du voyage en Russie, des stages en Argentine et en Irlande, c'est vraiment des super souvenirs de Grenoble. »
Beaucoup de supporters se souviennent de ton discours dans le vestiaire à la mi-temps de ce match contre Toulouse et ton fameux « On va le gagner ce pioutain de match (avec l'accent).
« Oui je sais. Et ce n'est pas vraiment moi de parler comme ça... je pensais vraiment que la porte était fermée. »
Qu'est-ce que Grenoble symbolise maintenant pour vous ?
« C'est une très bonne question. Bien sûr c'est ma ville préférée en France, sincèrement. Je pense que les montagnes vont vraiment me manquer. Ces montagnes autour de Grenoble, je les vois comme une protection, une sorte de sécurité qui nous entoure. Mais ma femme et moi on sait que l'on va revenir ici avec nos enfants pour leur montrer dans quelques années les endroits où ils ont grandi. »
Vos deux filles et votre fils sont nés ici, ce seront à jamais des petits grenoblois ?
« Oui mes deux filles et mon fils sont grenoblois, nés à l’hôpital Belledonne et ça restera toujours. Mais je reviendrai régulièrement voir les matchs. »
Qu'est-ce que l'on peut vous souhaiter pour la suite ?
« Que ce que j'appelle le « monde réel » ne soit pas trop difficile pour moi et que le rugby, le vestiaire, les coéquipiers et les amis que j'ai dans ce sport ne me manquent pas trop. Je veux vraiment remercier Éric Pilaud qui à la fin de ma carrière m'a embauché dans sa société internationale pendant 2 ans. Ça a été une formidable formation pour moi. Vous savez quand on est rugbyman, on se demande vraiment si les choses que l'on a apprises et mis en place durant notre carrière vont marcher dans le monde professionnel. Éric m'a montré que oui, toutes les attitudes, les valeurs que l'on apprend en jouant à ce sport, servent dans la suite de notre carrière. Je veux aussi remercier les supporters grenoblois toujours adorables avec moi toujours derrière l'équipe par 40 degrés l'été ou sous la neige l'hiver. Et pour finir parce qu'ils ont été les plus importants pour moi, je veux remercier et dire au revoir à tous mes coéquipiers sur le terrain pendant des années lorsque je jouais et tous mes collègues de bureau depuis que j'ai arrêté ma carrière. Merci à tous, et à très bientôt !!! »
On a rarement l'occasion de passer des messages personnels sur un site qui est celui d'un club, mais l'ensemble des personnes qui travaillent au FCG voulaient juste faire passer un petit message à Andrew « Tu as été un pioutain de captain mister Farley et tu es un pioutain d'ami ! » Merci. Tu es toujours ici chez toi.
Auteur : FCG Rugby