× Fermer la vidéo

Préparation de la demi-finale : échanges entre Tony Chapron, ancien arbitre international de football, et l'équipe

En journée cohésion hier à Corrençon en vue de la demi-finale à domicile, l’effectif a rencontré et échangé avec Tony Chapron, ancien arbitre international de football : 

Fabien Gengenbacher : « Pourquoi Tony?  Déjà parce que l’on se connaît depuis un certain temps, on s’apprécie, il est grenoblois, supporter du FCG et il voulait donner un coup de main à l’équipe ! Mon objectif était d’avoir un angle de vue différent, plutôt que de faire venir un arbitre que l’on connaît et que l’on croise tout les we. J’ai voulu une intervention plus impactante, qui ne parle pas des règles mais plutôt de la gestion émotionnelle, comment faire abstraction  des émotions et des sentiments que l’on peut ressentir  vis-vis du corps arbitral comme : l’injustice, la colère… Également, comment l’on crée un climat de confiance avec le corps arbitral et surtout comprendre ce que vit un arbitre, qui a lui aussi des émotions, des objectifs à réaliser, un contexte personnel qui lui est propre à ce moment là. L’idée c’est aussi de pouvoir se mettre à sa place, car on travaille ensemble pendant 80 minutes. Comment avoir la meilleure relation de travail possible ? Le fait que Tony ait cette carrière, cette expérience du haut niveau dans des climats à forte pression, il a également réalisé des documentaires en rencontrant des arbitres internationaux de rugby comme Nigel Owens, Jérôme Garcès (qui intervient auprès de l’équipe de France aujourd’hui) ce qui lui permet de bien cerner le contexte. La conclusion de ses travaux est simple, ce que vit un arbitre dans le foot, un arbitre de rugby le vit aussi, dans la posture, les émotions… Pour finir, on a aussi une vision commune sur la dynamique de groupe, l’aspect mental et le niveau de détails dans la performance, je trouvais donc pertinent qu’il intervienne auprès de l’équipe pour nous aider à préparer les phases finales. »

 

Tony Chapron : « Le message principal de mon intervention, c’est que l’arbitre ne doit pas être un ennemi pour les joueurs et le jeu, mais plutôt un partenaire. J’espère que ce qu’ils auront retenu, c’est qu’ils peuvent, grâce à leurs relations avec l’arbitre, non pas gagner le match mais ne pas le perdre. Le message essentiel, c’est faites de l’arbitre non pas un ami mais surtout pas un ennemi. Comportez-vous de façon saine et respectueuse avec l’arbitre, vous avez tout à y gagner. Le danger dans des matchs importants comme cela, c’est d’être tétanisé par l’enjeu et d’avoir un dysfonctionnement à cause de ça. L’enjeu peut prendre le pas sur le jeu, et les joueurs comme les arbitres peuvent être perturbés apr cet enjeu. sur ces moments-là de jeu et de pression sur ces matchs, il y a ceux qui vont garder leur calme, être lucide et vont trouver les solutions, et ceux qui vont perdre les pédales et partir dans tous les sens. Le gros travail est sur ces matchs est dans la tête, pour être près et lucide de la 1ère à la 80ème minute. Le travail du staff est là, comment faire en sorte que tout le monde reste discipliné et concentré sur le jeu sur ces 80 minutes, sans avoir en tête l’enjeu. Gros travail ! »