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«Rendre le club plus robuste»

  • FCG

Depuis la Californie, Eric Pilaud est intervenu en conférence de presse pour présenter la situation budgétaire et le plan d’actions.

Dans un esprit de transparence, les dirigeants du club ont constaté un écart par rapport au budget prévisionnel pour la saison 2016-2017. Eric Pilaud a souhaité faire part, toujours dans un souci de transparence, de cette situation en interne, notamment auprès des joueurs, même si cette démarche, de partager les difficultés financières en interne et à l’externe, n'est pas habituelle en Top 14 et dans le rugby.

Ce retard d’exécution budgétaire est essentiellement lié à un retard sur le partenariat, les abonnements et à une billetterie décevante sur le début de saison. A l’inverse, une partie des dépenses de cette saison a été constituée en début de saison dernière, avec les renouvellements de contrat, le recrutement de nouveaux joueurs, qui ont été initiés à une période où l’enthousiasme autour du club était plus fort qu’en fin de saison dernière.

Eric Pilaud a indiqué qu’il n’y avait pas de risque de dépôt de bilan ou de défaut de paiement de la part du club.

La première action du management du club a été de prévenir la DNACG, avant même l’échéance réglementaire, dans le même souci de transparence.

Ensuite, il a été important de prévenir les joueurs, qui peuvent être, une courroie de transmission, pour les autres actions qui seront menées par le club. Il leur a été proposé de les associer au plan de redressement du club, par un geste symbolique. Une discussion saine et animée a eu lieu mercredi dernier entre les joueurs et Eric Pilaud. Cette discussion a démontré que « nous avons un groupe de caractère. Ils ont accepté de faire une proposition plus intelligente que la mienne », dont le détail restera dans le secret du vestiaire. « Ce groupe est mature. Les joueurs aiment ce club. » Eric Pilaud a d’ailleurs remercié Jonathan Wisniewski, le capitaine, directement au téléphone, avant la conférence de presse, puis l’ensemble de l’effectif à travers un message qui leur a été adressé. Le staff sportif et l’ensemble du personnel commercial et administratif feront un effort similaire.

Pour expliquer la situation, Eric Pilaud a reconnu qu’une des erreurs a été de ne pas avoir mesuré le coût structurel et ponctuel du déménagement au Stade des Alpes. Dans l’avenir, que le FCG joue au Stade des Alpes ou ailleurs, il y aura une optimisation du coût d'occupation du stade.

Un autre élément expliquant la situation a été que, « en attendant que nos joueurs du centre de formation soient prêts, nous avions un groupe sportif assez large. Ces jeunes ont aujourd’hui le niveau du Top 14. Ils nous permettront d’avoir une stratégie de recrutement qui nous amènera des économies significatives. »

Le club a également lancé un plan d’actions visant à redresser la situation économique du club : mise en place d’une gestion hyper rigoureuse, travail sur la diminution des charges liées au Stade des Alpes, initiatives commerciales auprès des partenaires, lancement d'un abonnement « solidaire ».

« Nous travaillons sur un modèle pour rendre le club plus robuste : le stade, la formation et le processus de recrutement seront au cœur de ce modèle. »

Eric Pilaud a également indiqué que, étant donné le début de saison du club, le mot d’ordre pour cette saison est le maintien du FCG en Top 14 : « J'ai toute confiance dans ce groupe. » Pour ce faire, il a également indiqué qu’aucun joueur ne quitterait le club : « Les agents et les autres clubs peuvent économiser des coups de téléphone. »

Dans quelques semaines, le FCG présentera un nouveau projet ambitieux qui se déclinera autour de la maîtrise de son stade, d’un recrutement efficace, d’un centre de formation performant et d’un nouveau mode de gouvernance. « Nous voulons que le club génère du profit, pour qu’on le développe avec son résultat. Le FCG peut être auto-suffisant » a conclu Eric Pilaud.

En attendant les décisions de l’Assemblée Générale, Eric Pilaud fait fonction de président du club, tandis que Marc Chérèque aura un rôle de vice-président. Michel Martinez, également vice-président, fera fonction de directeur général délégué (avec un rôle opérationnel sur le plan de redressement)