Engagé avec le FCG jusqu'en 2020, Lilian Saseras veut tout faire pour maintenir le club en Top 14
Remplaçant au coup d’envoi du match entre le FCG et le Racing 92, Lilian Saseras est rapidement entré en jeu, pour suppléer Armand Batlle, sorti sur commotion. A l’aile, le demi-de-mêlée de formation s’est démené pendant une heure en attaque et en défense.
Son match à l’aile
« Dans la semaine, c’est moi qui m’étais entraîné pour couvrir ce poste, mais il y avait aussi la possibilité de faire entrer Fabrice Estebanez à l’arrière et faire glisser Gio Aplon à l’aile... Sur le coup, il y a un moment de flottement, et personne ne me dit de rentrer. Du coup, je suis parti quand même. J’avais déjà fait des bouts de match contre des clients : Benito Masilevu à Brive, Axel Muller à Toulon, David Smith à Castres... Là, j’ai eu droit à Joe Rokocoko et Teddy Thomas, c’est sympa aussi. D’autant plus que sur notre premier contact, Rokocoko m’a défoncé les cotes ! Face à ce genre de mecs, on se fait tout petit, on essaie surtout de ne pas se faire prendre de vitesse. De toute façon, lorsqu’il me fait rentrer à l’aile, Bernard Jackman n’attend pas de moi que je traverse le terrain. Plutôt de bien travailler pour l’équipe... De toute façon, c’est un poste que je commence à connaître, où j’ai en plus évolué à 7. J’y ai quelques repères. [Bernard ?] Oh, il peut me mettre où il veut : à la mêlée, à l’aile... Moi, je suis heureux dans la mesure où je joue. Il faut sauver ce club. »
Ses progrès
« Il y a deux ans, je voulais carrément rompre mon contrat pour partir en Fédérale 1 ! Mon agent m’avait dit que Soyaux-Angoulême était intéressé et je n’avais qu’une envie, jouer... Mais Fabrice Landreau m’a convaincu que pour moi, la meilleure solution était de continuer à travailler. Je me suis remis en question, et pris conscience que je n’étais pas encore prêt. Bernard Jackman m’a aussi promis que j’aurais du temps de jeu en fin de saison. J’ai alors commencé à travailler en conséquence... En fait, j’ai pris conscience que mes attentes de l’époque ne correspondaient pas à mon réel niveau. J’ai alors effectué une grosse préparation individualisée durant l’été, sur les conseils de Bernard Jackman et de Philippe Doussy. Avec Philippe, nous avons effectué un travail spécifique, de la technique individuelle et de la vidéo spécifiques. Puis, en fin de saison, Bernard Jackman m’a donné la carotte que j’attendais, puisque j’ai pu enchaîner pendant deux ou trois mois. Le club m’a offert une prolongation d’un an, en me disant que je commençais numéro 3 dans la hiérarchie mais que tout pouvait évoluer. Pour l’instant, ça s’est plutôt bien passé pour moi, puis- que j’ai eu la chance de prolonger trois ans. Mais l’objectif ultime, je le répète, c’est de tout donner pour arriver à sauver le FCG à la fin de la saison. »
Sa carrière au FCG
« J’ai passé dix ans dans les équipes de jeunes au CSBJ. Je suis Lyonnais, et ma maman travaillait à l’aéroport de Saint-Exupéry. Comme Bourgoin était au milieu, c’était la solution logique... Pourtant, je me sens profondément grenoblois. Je suis arrivé ici par choix voilà sept ans, pour vivre quelque chose de fort avec des personnes que j’apprécie énormément. C’est au FCG que j’ai appris le rugby de haut niveau. Je veux tout donner pour le sauver. Les journalistes nous parlent tout le temps [de relégation], donc on est bien obligé d’y penser ! Mais c’est vrai que c’est peut-être cette perspective qui m’a enfin permis de m’installer. Jusqu’ici, j’avais toujours eu des contrats très court. Un an et demi, un an... Comme c’est la première saison où j’enchaîne les feuilles, cette fois, on m’a proposé un contrat de trois ans pour participer à ce projet de FCG 2020, où l’objectif consiste à évoluer avec un maximum de joueurs formés au club. Je suis ravi de m’inscrire dans ce projet. C’est pourquoi je n’ai pas fixé de clause en cas de relégation. »
Interview complète à retrouver dans l’édition du 6 mars de Midi Olympique
Auteur : FCG Rugby