Lorsque l’on demande à Emmanuel Pellorce, responsable sportif de la section féminine du FCG ce qu’il pense des joueuses, il est sans appel : « Elles sont incroyables, j’ai une admiration sans faille pour ce qu’elles arrivent à faire. Certaines s’entraînent quatorze heures par semaine tout en suivant un master ou en assurant un emploi civique en parallèle. On ne se rend pas compte, mais ce sont des machines ! »
Effectivement, la plupart d’entre elles enchaînent des semaines de cinquante heures, sans compter les matchs et les déplacements. Pour Christian Brottier, président des Amazones, c’est là un enjeu majeur du club : « Nous avons énormément travaillé et avancé sur le plan sportif ces dernières années. Nous avons les mêmes structures d’entraînement que les joueurs pros, des staffs dédiés et une belle dynamique avec de nombreuses joueuses internationales au club. Mais un de nos plus gros défis est de trouver les conditions de la performance pour ces filles, auxquelles on demande de s’entraîner à 100 %, tout en menant à côté des études, un travail et une vie de famille. Sur le papier, l’équation est très compliquée. Les internationales ont un contrat avec la fédération, c’est d’une certaine façon plus “simple” pour elles ; mais pour les autres, c’est compliqué de trouver un équilibre. On essaie d’aménager les temps de travail. Pour les étudiantes, cela se fait relativement facilement. Pour celles qui ont un emploi, on se doit de trouver des solutions Nous échangeons avec nos partenaires pour proposer à nos joueuses un maillage d’entreprises qui comprennent leurs enjeux et souhaitent les aider dans ce triple projet. Mais chaque cas est différent, c’est du sur-mesure. »
Si le statut de joueuse professionnelle revient régulièrement dans le débat, sa mise en place n’est pas si simple et les modèles économiques restent assez flous. Ce n’est d’ailleurs pas forcément l’ambition du club, comme le précise Emmanuel Pellorce : « Nous ne voulons pas accéder à un statut de sportives professionnelles à tout prix. Ce n’est pas notre philosophie. Nous ne voulons pas faire un copier-coller de ce qui se fait avec les garçons. Nous voulons que nos joueuses continuent à se développer en tant que femme avant tout. Elles ont pour la plupart une appétence pour les études, elles sont brillantes, nous ne voulons pas abandonner cela. Il faut trouver un juste milieu. »
Photo : K. Valentin
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Auteur : FCG Rugby