L’ancien entraîneur des avants grenoblois, champion de France de Pro D2 en 2012, est impressionné par le parcours des Rouge et Bleu qui joueront la finale samedi face à Vannes (17h30 à Toulouse).
Que reste-il du titre de champion de France, il y a maintenant douze ans ?
« Des souvenirs impérissables avec une aventure humain incroyable. Ça faisait un moment que l’on courait après une telle performance. On avait loupé la qualification lors de la dernière journée en 2010, perdu en demi-finale en 2011 (contre Bordeaux à Lesdiguières) … on montait crescendo. En 2012, on a décroché le titre avec notre première place car cette année-là, il n’y a pas eu de finale. On avait dominé ce championnat et validé le titre à trois journées de la fin. »
Quelle place a ce titre dans votre carrière ?
« C’est tout en haut, même si ensuite on a vécu de belles émotions en Top 14. Un titre de champion de France, ça valide une saison incroyable. Le groupe s’était approprié son destin. C’est ce que je ressens aujourd’hui dans l’équipe du FCG. Les joueurs ont décidé où ils veulent aller. Aujourd’hui, ils ont un objectif clair dans leur tête et je ne vois pas bien comment il pourrait leur échapper. »
Que vous inspire le parcours des Grenoblois cette saison ?
« C’est impressionnant. Ils sont passés par toutes les émotions. C’est ce qui leur permet aujourd’hui d’être aussi forts. Ils auraient pu s’écrouler en plein milieu de l’hiver car quand on prend un, deux, trois coups de massue sur la tête, c’est compliqué. C’est ce qui les rend plus solides aujourd’hui. J’ai beaucoup de respect pour ce qu’ils sont en train de réaliser. Sportivement, c’est fort. »
Comment se prépare une finale ?
« Aujourd’hui, il n’y a pas besoin de préparer grand-chose. L’important est de bien se reposer, de récupérer. On peut peaufiner les détails mais l’essentiel du travail a été fait durant la saison. Et puis la décharge émotionnelle est tellement forte.... Ce qui est important, ce sont les disposions mentales, savoir comment les joueurs vont aborder l’événement. S’ils ne se mettent pas trop de pression et qu’ils jouent comme ils savent le faire, il n’y a pas de raison que cela ne réussisse pas. Cela se voit dans leurs comportements sur le terrain, leur manière de se féliciter, de fêter les victoires… on devine que les leaders ont pris les choses en main. Je ne sais pas si la victoire sera au bout mais je suis certain qu’ils ne passeront pas à côté de l’évènement. »
Quel est votre favori pour le titre ?
« Vannes a autant envie de gagner que Grenoble. Ce sera un match équilibré. Dans les finales, on sait que les buteurs sont importants et avec (Samuel) Davies et (Maxime) Lafage, les deux équipes ne manquent pas d’arguments dans le domaine. Ça va se jouer sur des détails. Les deux demi-finales ont été indécises. J’espère que tous les efforts grenoblois seront récompensés par un titre. »
Interview : Éclert Communication
Photo : J. Robert
Auteur : FCG Rugby