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Grand format : Juliette Blouin

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Amazones Elite 

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Juliette BLOUIN

Juliette est née le 11 septembre 1999, elle évolue au poste de centre au sein de l’équipe du FC Grenoble Amazones. Formée au club de l’US Rhône XV, elle passe par le club de Grane avant de rejoindre les Amazones. 

Peux-tu nous retracer ton parcours ? 

J’ai commencé le rugby à 16 ans dans la Drôme. Cela fait maintenant cinq ans que je suis à Grenoble et que je joue au FCG. En parallèle, j’ai fait un BTS, puis un service civique et une licence pro Responsable développement commercial en alternance chez Ziegler. Depuis deux ans, je suis en CDI chez 2bmoved. 

 

Quel était ton objectif quand tu es arrivée au FCG ? 

Je voulais jouer au meilleur niveau. Dans le club où j’ai commencé, on ne faisait que du 7. À Grane, j’ai commencé le 15, mais on était seulement en fédérale 2. Je voulais me confronter au haut niveau. Très tôt, le FCG est entré en contact avec mon club de Rhône XV pour me faire venir, mais j’étais alors en BTS et je voulais finir mon cycle. Dès que les conditions ont été réunies, je suis venue à Grenoble. 

 

Comment se déroule ta semaine ? 

C’est la course ! Le lundi, je n’ai pas d'entraînement : c’est une journée un peu normale, mais j’en profite pour faire mes courses, mes repas de la semaine, le ménage et toutes les choses « classiques » de la vie. Le mardi, le mercredi et le vendredi, je travaille de 9 h à 17 h 30, puis je file directement au stade pour l'entraînement. Je rentre chez moi vers 21 h 30. Le jeudi, je suis en télétravail, c’est donc plus facile. J’ai la chance d’avoir un employeur très conciliant, qui me permet de finir plus tôt pour que je puisse être au stade à 17 h. Le week-end, si le match est à domicile, j’ai un samedi « tranquille ». Mais si on joue à l’extérieur, je suis en déplacement. 

 

Comment arrives-tu à avoir une vie personnelle avec tout cela ? 

C’est très compliqué ! Parce qu’on ne peut pas vraiment prendre le temps de souffler. Moi personnellement, je vois surtout mes amis du rugby. Pour les autres, c’est seulement quand je peux. 

 

Comment vois-tu la suite ? 

Je me dis que ce sont mes dernières années de joueuse. Quand on regarde tous les efforts et les sacrifices que l’on doit faire, il arrive un moment où l’on doit faire des choix. Le rugby ne me fait pas vivre. Je n’ai pas l’objectif d’aller en équipe de France. Donc, dans les années à venir, ma vie professionnelle et personnelle sera forcément ma priorité. D’autant plus qu’en travaillant dans le transport, je ne peux pas faire un boulot à 85 % ou 50 %. Le club fait son maximum pour m’aider, mais c’est compliqué. Il y a des solutions lorsque l’on est étudiante, grâce à des conventions ou à des aménagements, mais lorsqu’on travaille, c’est plus dur. Avec ses partenaires, le club essaie de trouver des entreprises qui jouent le jeu et nous aident, mais ce n’est pas toujours possible. Moi, j’ai de la chance d’avoir des patrons qui sont hypercompréhensifs et qui me donnent déjà mon jeudi en télétravail pour aller à 'entraînement à 17 h. Mais force est de constater que, quand on travaille, le rugby devient secondaire. 

 

Comment pourrait-on améliorer la situation ? 

Dans un monde idéal, je dirais qu’il faudrait, sans parler de professionnaliser le rugby féminin, avoir des contrats semi-pros pour pouvoir allier 50 % de travail et 50 % de rugby. On sait qu’on aura des semaines monstres, mais il faudrait pouvoir en vivre décemment. Le rêve serait de pouvoir travailler le matin et s'entraîner l’après-midi, pouvoir finir la journée vers 18 h et ensuite aller boire un verre avec des amis ou voir un film au cinéma : avoir une vie normale, en somme ! 

 

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Photo : K. Valentin