Grand sujet de débat, les commotions cérébrales ne sont pas prises à la légère par Bernard Jackman.
« En tant que joueur, mon premier gros K.-O. remonte à 2004, se souvient-il dans Midi Olympique. Le choc a été si terrible que j’ai passé trois semaines allongé dans ma chambre, les volets fermés. Sur mes dernières saisons, un petit choc à la tête suffisait à me toucher. Lors de mes trois dernières saisons, j’ai cumulé une vingtaine de commotions. À l’époque, les premières études venaient à peine de tomber, et on ne prenait pas cette problématique au sérieux. Si tu disais que tu ne voulais pas jouer parce que tu avais fait un K.-O., tu n’étais pas un dur... Mais en 2010, mes examens médicaux étaient tels que les médecins ne voulaient pas que je fasse de saison supplémentaire. »
Cette expérience compte particulièrement pour lui en tant qu’entraineur : « À Grenoble, c’est clair : si nous décelons une moindre suspicion, le joueur ne revient pas sur le terrain. À Pau l’an dernier, nous avons recensé cinq commotions sur un match, et nous avons terminé à 13. Mais si cela était le prix à payer pour ne pas jouer avec la santé de nos joueurs, je ne le regrette absolument pas. »
Auteur : FCG Rugby