Dans le marathon de la Pro D2, les entraîneurs grenoblois font beaucoup tourner leur groupe. Lilian Saseras explique comment les joueurs apprécient ce système
Le déplacement à Montauban
« Le moins difficile, seulement, je pense, au niveau du classement. Parce qu'on sait que, justement, c'est sur ces matchs-là, après avoir gagné contre un concurrent au Top 6, il y a souvent une petite décompression. Montauban, ils ont perdu la semaine dernière contre Aix-en-Provence dans la course au maintien. Ça va être, je pense, très compliqué. Il me semble que sur leur dernière réception, ils ont battu Oyonnax, aussi un prétendant au Top 6. Donc c'est une équipe qui sait aussi répondre présent dans son stade. Je me rappelle qu'ils ont aussi fait un très gros match en déplacement à Biarritz, avant le match contre Oyonnax. C'est une équipe qui retrouve bien son rugby, qui est dangereuse, avec des joueurs et un effectif de qualité. L'important c'est vraiment de ne pas se déconcentrer et ne pas se projeter trop vite sur la fin du bloc. Il y a un gros morceau ce week-end et c'est important d'y aller avec beaucoup d'humilité et beaucoup d'envie. »
Les difficultés du FCG lors de son dernier déplacement
« Au dernier déplacement, ça s'est très mal passé. On était sur un bloc où on avait trois déplacements et un match à domicile. Et le dernier déplacement à Nevers, on a été étouffé dès le début de match. Il faut être vigilant sur ça. On est en milieu de bloc. On a eu une victoire qui était importante la semaine dernière. Maintenant, c'est passé. On n'est pas encore à se projeter sur le match de Biarritz. Il faut qu'on soit présent d'entrée, dès le coup d'envoi, pour ne pas laisser ces Montalbanais prendre le dessus, se mettre en confiance et nous étouffer comme on l'a vécu à Nevers. »
La rotation au sein du groupe et notamment à la charnière
« On le vit comme l'ensemble du groupe. C'est quelque chose qui permet de stimuler, de toujours mettre les joueurs en concurrence. Pour connaître un peu ce fonctionnement avec ce staff, ça a été un peu le même cas en Pro D2 aussi il y a deux ans. L'important est de créer une émulation avec la concurrence, qui se passe à tous les postes. Ce qui est important. Malgré tout, on a quand même des automatismes, parce qu'on travaille beaucoup à l'entrainement, avec des charnières différentes. Comme ça change beaucoup aussi, au final... L'avantage, c'est qu'on travaille aussi avec tout le monde. C'est une bonne chose. Ça stimule le groupe. Après, évidemment, la performance de chacun est évaluée. Sûrement qu'à l'arrivée de la fin de saison, la rotation va diminuer vers une paire, voire un quatuor, qui sera sûrement plus restreint. Mais, aujourd'hui, chacun a sa chance. En a même plusieurs. Et a des nouvelles chances, même après un match un peu moins bien passé ou même très bien passé. Je pense que la qualité de cette rotation, c'est de surtout savoir faire tourner après un bon match. Et aussi, de savoir relancer après un mauvais. Et pas seulement être dans un système de sanction-récompense. Je pense que c'est plus facile aussi, pour les joueurs, de l'accepter, quand on nous fait tourner après un bon match, on ne vit pas la rotation comme une sanction. Inversement, quand on rate son match et qu'on n'est pas forcément sanctionné, qu'on nous redonne une chance directement la semaine d'après, c'est ce qui permet aussi, d'un point de vue purement managérial, de tenir son groupe. Et pas d'être dans un système de punition-récompense. Pour l'instant, c'est un système qui fonctionne, on est deuxième du championnat. On a l'opportunité encore ce week-end de passer premier ou au moins de rester au contact de Colomiers. On sait que, tant que Colomiers ne fait pas un faux pas, pour l'instant, on reste derrière. Mais, à des postes importants, stratégiquement parlant comme la charnière, ce qui est important, c'est que les joueurs travaillent ensemble. Que ce soit sur les préparations de match, sur les entraînements, il y a beaucoup de communication et d'échanges. Et essayer d'être tous sur la même page, quand on est appelé à jouer. »
Auteur : FCG Rugby