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Nigel Hunt : « J’ai failli repartir en Nouvelle-Zélande au bout de trois mois… »

À l'occasion de son anniversaire, et de sa fin de carrière, Éclert Communication est allé à la rencontre de Nigel Hunt... 

Nigel Hunt :

« J’ai failli repartir en Nouvelle-Zélande au bout de trois mois… » 

 

A son arrivée en 2010, il a connu une acclimatation difficile au cours de laquelle il a envisagé repartir en Nouvelle-Zélande. Puis le centre grenoblois s’est senti comme chez lui à Grenoble où il a porté les couleurs rouge et bleu durant sept saisons. Après avoir raccroché les crampons la saison dernière et avant de retourner chez lui au mois d’août, Nigel Hunt a accepté de regarder dans le rétro de ses années grenobloises.  

 

Ton plus beau souvenir 

« Mon trophée LNR de « Meilleur joueur de Pro D2 » en 2012, au terme de ma deuxième année à Grenoble. Le staff du FCG avec Fabrice Landreau, Franck Corrihons et Sylvain Begon avait été consacré aussi. C’était une grande joie car les trois premiers mois à Grenoble avaient été très difficiles. J’étais loin de ma famille, je ne parlais pas français, le froid… j’ai vraiment pensé repartir… Je suis venu pour jouer une saison en France et 14 ans après, je suis toujours là ! » 

Ton pire souvenir 

« La défaite en demi-finale d’accession face à Bordeaux en 2011 à Lesdiguières (12-19, 15 mai). Toute la ville était mobilisée, c’était grandiose. J’ai joué avec la main gauche cassée. Je n’avais pas été du voyage en Russie avec le groupe quelques semaines plus tôt à cause de ça. À la fin du match, j’ai vu une bonne partie du vestiaire pleurer, j’ai tenté de réconforter Lucas Dupont et Marvin O’Connor qui étaient inconsolables. »

Ton match référence

« Lors de la première année de Top 14 face à Mont-de-Marsan (52-7) où je marque deux essais. Shaw Sowerby récupère un ballon derrière un ruck, à cinq mètres de la ligne adverse, lance Jonathan Pélissié qui me fait une passe croisée et je file à l’essai. 

En deuxième mi-temps, Valentin Courrent sort le ballon d’un ruck, passe à Jonathan Pélissié qui me lance plein axe. Je casse la ligne en évitant trois ou quatre adversaires et marque le deuxième essai après une course 40 mètres. » 

L’essai le plus important que tu as marqué

« Mon essai face à Toulouse lors de l’avant-dernière journée de la saison 2014-2015, dans un Stade des Alpes aux couleurs rouge et de bleu. On est condamné à la victoire sous peine d’être relégués. Je chipe un ballon destiné à Yoann Maestri et je m’en vais inscrire un essai qui nous place sur les bons rails (32-11). Je m’étais une nouvelle fois blessé à la main gauche. Les médecins m’avaient prescrit six semaines d’arrêt et j’ai joué ce match trois semaines plus tard. » 

La plus belle saison

« La saison 2011/2012, celle du titre de champion de France de Pro D2, je me sentais fort. » 

Le meilleur joueur avec lequel tu as joué 

« L’international sud-africain Gio Aplon. Il n’était pas impressionnant physiquement, je dirais même plutôt fluet. Mais il était solide, tellement fort dans sa tête et capable de se déjouer de toutes les défenses avec ses crochets déroutants. »

Le meilleur coéquipier 

« Rida Jaouher. On a souvent été associés au centre de l’attaque grenobloise lui et moi. J’ai l’occasion de le revoir lorsque j’emmène les enfants à la Table des Pirates (Rida en est le gérant) à Échirolles et on discute bien. »

Quelqu’un que tu vas regretter

« Rory Grice (troisième ligne centre, au FCG de 2014 à 2017, il évolue depuis à Oyonnax). C’est quelqu’un avec qui je m’entends bien, on est toujours en contact. Il a pour projet de rester en France. » 

La plus belle troisième mi-temps

« Après la victoire à Mayol face au grand Toulon (21-22) en 2014, sur un essai venu d’ailleurs de Ratini. Le RCT était alors invaincu à domicile depuis le début de la saison. On devait normalement rentrer en bus à Grenoble à l’issue du match mais Fabrice (Landreau, le manager) a décrété que l’on restait faire la fête à Toulon. On a visité tous les bars de la Rade !  La fête en Argentine lors de la Tournée d’avant-saison, la même année, n’était pas mal non plus ! »   

Ton plus grand regret 

« D’avoir formé un clan trop fermé avec les étrangers (Néo-Zélandais, Sud-Africains, Australiens…) et de ne pas avoir suffisamment échangé avec mes coéquipers français. Avec les Hegarty, Edwards, Vanderglas, Aplon, Roodt… on était tout le temps ensemble. »

L’image que tu penses avoir laissé 

« Celle d’un joueur qui s’est toujours donné à 100% aux entraînements et lors des matchs. »

 

Hunt en bref

Né le 14 mai 1983 (41 ans) à Apia (Samoa)

Marié, père de deux filles Ofeira (16 ans) et Tamia (8 ans)

Vit à Grenoble 

Clubs successifs : Wellington (2005-2007),  Bay of Plenty (2008-209), Grenoble (2010-2018), Valence-Romans (2018-2020), Saint-Jean-en-Royans (2020-2023).

International néo-zélandais à 7

Meilleur joueur de Pro D2 en 2012

 

Interview : éclert communication